« Au Royaume des aveugles, je suis la Reine »
La Reine des aveugles, comme son nom l'indique, n'y voit que d'un œil. Elle porte un bandeau sur l'œil droit. Elle tient du devin, de l'éclopée, du bouffon, et de la visionnaire. Si elle est Reine, c'est pour l'élégance du geste, au reste elle a égaré sa couronne depuis belle lurette.
Son royaume, c'est l'autre, le voisin, le cabossé, l'enfant, la femme, la rue, les chemins, et les mots qui s'amusent à brouiller la piste. La Reine des aveugles chante l'amour, la mort, le temps qui n'en finit pas de passer, la vie des gens ; elle aime la chute libre, la satire, la provocation, l'autodérision, et la tendresse.
Dans les interstices entre les chansons, elle interpelle le public par des aphorismes, des citations, des anecdotes, s'amuse à embrouiller les cartes, à se contredire aussi parfois. Elle invite l'auditeur à voyager dans le temps, et dans les mythes fondateurs.
La Reine des Aveugles